Bienvenue dans notre premier article de la série “Brisons le tabou”. Tu l’auras compris, on va aborder ce sujet qui en intéresse plus d’un : le salaire.
Voyons tout d’abord les pièges dans lesquels ne SURTOUT pas tomber !
En effet, une bonne négociation, ça se prépare.
Tu trouveras, dans les prochains articles de cette série, des précisions sur les salaires réellement atteignables, rédigées par des pharmaciens qui sont tous passés par cette étape qui est loin d’être évidente.
Aucune filière ne sera laissée à l’abandon, alors reste à l’affût de nos prochaines publications 😉
Cette question revient toujours en entretien d’embauche : “Quelles sont vos prétentions salariales ?”
La négociation est peut-être quelque chose de nouveau pour toi, voire même quelque chose qui te fait peur ? Peur de se faire baratiner… Peur de se surestimer…
Alors, quels sont les conseils à avoir en tête pour une négociation efficace ?
Voici les 8 pièges à éviter lorsque tu négocies ton salaire en entretien d’embauche.
Le risque ? Tu ne sauras pas quoi répondre et te retrouveras en position de faiblesse face à ton interlocuteur.
Une proposition salariale te sera faite, et malheureusement, elle sera forcément inférieure à ce que tu aurais pu avoir si tu t’étais présenté avec une bonne connaissance de ta valeur sur le marché.
Il faut toujours se documenter sur le salaire moyen que tu peux obtenir.
Pour cela, reste à l’affût de nos prochains articles. On t’aiguillera sur les véritables salaires que tu peux avoir en tant que pharmacien.
Si tu as déjà un peu d’expérience, n’ai pas peur de dire que tu vises une fourchette comprise entre 10 à 15% au-dessus de ta valeur théorique sur le marché. Adapte ensuite ton discours en fonction des propositions que tu as déjà eu ailleurs ou de l’importance pour toi d’avoir absolument le poste dans cette entreprise donnée.
Si ton profil convient à un recruteur, et tant que tu restes raisonnable, on ne te claquera pas la porte au nez. Au contraire, cela ouvrira la porte à la négociation.
Par ailleurs, il est souvent demandé ton ancien salaire. Sache que tu n’es pas obligé de le transmettre (ni tes anciens bulletins de paie).
Un certain nombre d’éléments te permettront d’éviter de répondre à cette question (par exemple, poste différent, localisation différente, entreprise différente). On peut facilement balayer la question sans répondre si cela ne correspond pas au poste actuel.
Parfois, on te demandera tes prétentions salariales assez tôt. C’est notamment le cas dans le domaine du consulting. Essaie de différer la conversation. Tu es intéressé par le poste et son contenu, alors fais-le savoir à ton recruteur.
Quand bien même ce serait ta motivation principale, parler de salaire trop tôt ferme la porte à la négociation. Et surtout, être avancé dans le processus de recrutement est un atout :
D’autre part, évite autant que possible de poser la question toi-même. Ne rentre pas seul sur ce terrain. Laisse ton interlocuteur en venir à ce sujet lors du premier entretien. Cela te permettra potentiellement de laisser l’entreprise proposer une première offre de salaire, que tu devras challenger ensuite.
Toutefois, si tu remarques que ton interlocuteur n’aborde jamais le sujet, tu peux aborder ce point dans un second temps (cf. erreur n°7).
Les meilleurs arguments sont ceux fondés sur les priorités du recruteur. Il faut savoir ce que tu apportes à l’entreprise. Par exemple, tu te projettes à long terme sur un poste, ce qui réduirait le turn-over. L’entreprise en question a vécu des départs répétés ? Bingo !
Retiens une chose, tu dois être capable de résoudre un problème au recruteur.
Ceci implique donc que tu aies posé de nombreuses questions au recruteur, d’où l’intérêt de repousser la discussion au plus tard possible.
N’oublie pas non plus que le recruteur n’est pas seul : il va devoir justifier à sa hiérarchie le salaire que tu demanderas. Donne-lui alors les cartes pour qu’il puisse revendre en interne sa décision.
Rappelle-toi qu’il est nécessaire de suffisamment justifier tes compétences acquises lors de tes précédentes expériences (professionnelles ou non). Pour y arriver, tu peux utiliser la méthode STAR : Situation, Tâches, Actions, Résultats.
La friction, elle arrivera probablement et il faut y être prêt ; cela fait partie du jeu : la négociation fait partie du processus, et ce n’est pas une partie de plaisir pour tout le monde.
Psychologiquement, ça peut être difficile pour toi de te dire que tu vas plonger dans le tas. Malheureusement, il faut y passer. Prépares-y-toi, car si tu n’es pas à l’aise, le recruteur le ressentira et tu ne pourras plus être en position de force.
Surtout, prends de la distance par rapport à ce sujet et ne prends pas les remarques personnellement. Le recruteur a ses contraintes de son côté de la part de la hiérarchie, s’il est plus dur dans la négociation ça ne veut pas forcément dire qu’il n’apprécie pas le candidat.
N’oublie pas également que le poste de pharmacien est très recherché en France ; tu as un diplôme en or. Ne te mets donc surtout pas dans l’esprit d’une personne qui a besoin de supplier pour avoir sa place. Au contraire, sans non plus donner l’image d’une personne détachée, sois sûr(e) de toi tout en sachant que si ce n’est pas cette entreprise, ce sera une autre.
Pour apporter de la fluidité à la discussion si la friction devient trop tendue, deux stratégies :
Enfin, si la rémunération ne te convient pas, sois transparent et expose poliment ton point de vue à ton interlocuteur. Pour décliner une proposition, tu peux y aller en trois étapes :
Un salaire se négocie en face à face. Tu n’auras que très peu de leviers par téléphone ou par mail. Il est préférable d’en parler de vive voix, pour pouvoir engager la discussion.
En effet, en face à face, tu pourras observer sa communication non verbale (attitude, expressions, gestes). Ces éléments sont importants pour comprendre correctement son interlocuteur.
Cela rejoint encore une fois le premier point. N’aborde pas ce sujet dès le premier contact qui te sera offert après avoir envoyé ton CV.
Bien sûr, si tout le processus de recrutement se fait en distanciel, tu n’auras malheureusement pas le choix.
Il est préférable d’annoncer une fourchette de salaire plutôt qu’un salaire fixe. Cela te donnera l’image d’une personne flexible, et qui dit flexible dit ouvert à la négociation.
En donnant cette impression, tu peux être certain(e) que ton interlocuteur aura envie de discuter et ne se braquera pas. Ainsi, même si tu es au-dessus du marché, tu feras comprendre au recruteur que tu souhaites en discuter.
D’autre part, une fourchette offre la possibilité de négocier plus que le chiffre que tu as en tête, donc pourquoi s’en priver.
Toutefois, il faut garder à l’esprit qu’en annonçant une fourchette, le recruteur visera forcément la limite basse. Tu as donc tout intérêt, lorsque tu vises par exemple un 40k, de donner une fourchette entre 40 et 44 plutôt qu’entre 38 et 42.
Eh oui, cela peut paraître paradoxal, mais il faut savoir trouver le bon moment. Si tu as déjà passé plusieurs entretiens, et qu’on t’indique que, concernant le salaire, “on manque encore un peu de recul, reparlons-en dans 6 mois”, c’est non !
Attention, c’est potentiellement une technique pour t’imposer à la fin un salaire dont tu ne seras pas satisfait. Pour autant, tu ne vas pas refuser, car tu as déjà dit non à toutes tes autres offres et tu t’es déjà beaucoup impliqué émotionnellement dans ce process de recrutement.
Un salaire mal négocié au départ donne souvent lieu à de mauvaises surprises. Quelles que soient les promesses qu’on te fait. Il est plus facile d’obtenir 2k€ en négociation de salaire à l’entrée qu’en augmentation une fois dans l’entreprise.
Tu dois être capable de repousser suffisamment la discussion pour avoir les clés en main afin d’argumenter. Par contre, si tu sens que c’est le recruteur qui repousse ce sujet autant que possible, il faudra alors que tu prennes le taureau par les cornes.
Ton recruteur te parlera généralement en salaire brut annuel. Sois conscient qu’il y a une grande différence entre le brut et le net, surtout en tant que cadre.
Pour cela, un site web pourra t’aider : https://www.salaire-brut-en-net.fr/
Lorsque le salaire t’est annoncé, n’aie pas peur de prendre un temps de pause et faire ton calcul pour retomber sur tes pattes. Quitte à demander au recruteur quelques instants pour faire la conversion en net mensuel par exemple.
De plus, les grandes entreprises parlent souvent en package. Elles incluront dans le salaire, en plus du salaire fixe, les avantages tels que primes annuelles, panier restaurant, 13ème mois ou encore participation / intéressement.
Je te conseille de toujours bien clarifier l’information ; après qu’elle te soit annoncée, demande le détail du package, et ne te précipite pas à répondre avant d’avoir fait tes comptes. Prends le temps de bien l’analyser à tête reposée, le package est parfois sur-vendu lorsque l’employeur n’arrive pas à s’aligner sur le salaire.
Maintenant que tu es au fait des pièges à éviter, reste connecté ; tu sauras bientôt quel salaire tu peux demander en sortie de fac ou lors d’un changement de job !
En attendant, transmets-nous tes remarques et questions à propos de la négociation de salaire sur notre serveur Discord.
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